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Conseil de nutritionniste Anticiper le rationnement avant la mise en route d’un robot de traite

Avec la mise en place du robot de traite, le niveau d'étable est passé de 32 à 35 litres par vache et par jour. (©Terre-net Média)

La mise en route d’un robot de traite est toujours un moment de stress important. D’autant plus quand elle s’accompagne, comme chez Lorry, éleveur dans les Côtes d’Armor, d’un regroupement de troupeau et de la construction d’un nouveau bâtiment. Au niveau alimentation, Lorry est conseillé par Benoît Réalland, nutritionniste indépendant pour le cabinet Bdm.

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Lorry est producteur laitier dans les Côtes d’Armor. Il vient de reprendre un troupeau de 40 VL qu’il a regroupé avec ses 60 VL déjà présentes sur l’exploitation. A cette occasion, un nouveau bâtiment équipé de deux robots de traite Lely est construit. Tout y a été réfléchi : position centrale des robots pour optimiser la circulation, zones de soins aménagées, pédiluves à la sortie de chaque robot, brasseurs d’air…

Limiter l’aliment au robot

Le troupeau de Lorry est sain, habitué aux logettes, et tourne à 32 l/VL/j en ration complète. L’inquiétude porte surtout sur le troupeau repris, conduit sur aire paillée et habitué à pâturer. Un peu de ménage sera à prévoir pour éliminer les vaches infectées en cellules et sensibles des pattes.

Pas besoin de donner de grandes quantités d’aliments au robot pour faire venir les vaches. 2 kg de correcteur azoté et 1 à 2 kg d’amyplus, coproduit granulé issu du blé équivalent à une VL 2,5 l, suffisent à attirer et habituer les vaches au robot.

Anticiper la transition alimentaire

Le reste du travail se fait à l’auge en respectant les fondamentaux d’un ruminant pour assurer un bon fonctionnement du rumen. En effet, mieux vaut privilégier la complémentation dans la ration mélangée plutôt qu’au robot, le concentré sera mieux valorisé et moins acidogène. Tout a été anticipé de façon à avoir une ration calée avant la mise en route des robots et éviter toute transition néfaste au bon fonctionnement du troupeau.

Libres au bout d’une semaine

La première semaine, il faut habituer les vaches à venir régulièrement se faire traire. Etant donné que le troupeau est conduit en deux lots homogènes (50 VL par robot), celui-ci est scindé en quatre lots (lot traite et lot repos). Une permanence est mise en place pour pousser les vaches retardataires afin d’assurer au moins trois passages par vache et par jour.

Après une semaine, 90 % des vaches passent toutes seules, le troupeau peut donc passer en circulation "libre". Fini les permanences de nuit ! Les retardataires (vaches ayant dépassé un intervalle entre deux traites de 12 heures) sont poussées matin, midi et soir. Petit à petit, les laitières prennent leur rythme de vie, dit "biorythme" par Lely. Le niveau de production est passé de 32 à 35 l/VL/j. Le deuxième troupeau a répondu de manière très positive et semble très bien vivre le changement.

Un mois plus tard, le robot affiche trois traites par VL pour 35 l/VL avec 33 g/l de TP. Encore quelques réglages sont à faire notamment pour maîtriser la fréquentation et éviter d’éventuels problèmes liés à une surtraite. La première étape est réussie !

La ration

- Quotidienne à l'auge

Ration mélangéeKg/VL/j
Paille blé seule, bonne0,5
Ensilage luzerne 2C 47%MS 20%MAT7
Ensilage luzerne 3è coupe 28%MS 16%MAT8
Maïs humide Maxammon 67%MS3
Minéral 5/25/50,27
Sel marin, sel gemme0,06
Tourteau de colza3
Ensilage maïs 2013 35%MS26

 - Au robot :

De 0 jours à 50 jours après vêlage :

-       De 1.5 à 2.3 kg de correcteur

-       De 0.5 à 2.5 kg d’amyplus

Après 50 jours de lactation :

25 l 28 l 31 l 35 l 40 l 45 l 
Correcteur (kg)1.52222.32.3
Amyplus (kg)00.51.5222.5

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